Après une succession de coups durs et déceptions en 2016, j’ai pris soin de mon corps et de mon esprit lors de mon escapade en solitaire au Costa Rica. « Fuck you la vie, j’ai besoin d’un break » était mon mantra des dernières semaines avant de m’envoler vers cette destination exotique.
En faisant du surf à Santa Teresa, j’ai déversé avec force mes sentiments d’injustice et de colère dans l’océan. J’ai été frappée et emportée par des vagues, mais j’étais habitée par une grande soif de vivre et de me défaire de ma croix. J’ai lutté pour maintenir ma tête en dehors de l’eau et rester debout sur ma planche. J’avais un réel besoin de m’épuiser physiquement pour enterrer le passé.
Apprendre à méditer
Mes séances quotidiennes de yoga – Vinyasa, Hatha, Candlelit, Detox, Tantric et Slow Flow – au milieu de la jungle ont aussi porté leurs fruits.
J’ai l’habitude d’être forte et de refouler certaines émotions pour garder le contrôle. Ma famille et mes amis vous le diront, mon intellect gagne souvent la bataille contre mon hypersensibilité.
Sur mon tapis de yoga, j’ai pleuré en silence en dissimulant mes larmes sous cette chaleur tropicale.
Au lieu de ridiculiser les enseignements parfois farfelus de certains gurus, j’ai arrêté d’être dans le jugement pour faire preuve d’une plus grande ouverture et de compassion envers moi.
Trouver mon « divin intérieur » a été une tâche ardue. À force de m’entêter à soulever les multiples couches de protection, je me suis connectée à mon cœur, et je me suis enfin libérée l’esprit. Je n’ai pas eu trop le choix que d’accepter l’état des lieux et vivre le moment présent.
Je reviens au pays avec l’envie de donner la parole à la petite voix qui sommeille en moi depuis trop longtemps. Dans ce paradis perdu, il est facile de rêver, mais la réalité et les doutes risquent de me rattraper loin du soleil, de la mer et des chiens en liberté.