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Une vie en montagne russe

J’ai eu le meilleur papa au monde. Un aventurier qui m’a donné le goût du plein air. Petite fille, j’étais sa princesse qui parlait aux poissons et aux animaux de la forêt lorsque nous partions à la pêche. Avec mon frère, nous avons traversé en canot des rivières remplies d’obstacles à surmonter. Nous avons exploré les profondeurs des lacs québécois avec nos masques, nos tubas et nos palmes.

Pandémie mondiale : restons debout

J’ai besoin de lumière. J’ai besoin de positif. J’ai besoin de douceur. Bonne nouvelle! Le printemps est à nos portes. Bientôt, nous pourrons ouvrir les fenêtres, nous délester de nos vêtements chauds et enfin voir nos familles et nos amis au soleil, à l’extérieur de nos maisons devenues pour plusieurs une prison.

Depuis le début de 2021, il y a eu au Québec sept féminicides en 46 jours. Rebekah, Nadège, Myriam, Sylvie, Nancy, Marly et Elisapee sont mortes sous les coups d’un homme violent. Dans la dernière année, 10 000 femmes se sont vu refuser l’accès à des centres d’hébergement pour victimes de violence conjugale. Faute de ressources, nous avons échoué à leur offrir un lieu sécuritaire où se reconstruire. 

La violence est apprise, répétée et transmise. Nous devons déconstruire les rôles entre hommes et femmes pour mettre fin à cette dynamique toxique de pouvoir. Les hommes peuvent être vulnérables, ils doivent savoir exprimer leurs émotions sans coups ni blessures. 

Apprenons aux garçons dès l’enfance à se valoriser autrement qu’en exerçant du contrôle ou en étant violents. Il faut pouvoir contrer les effets de cette violence omniprésente dans les films, les chansons, les jeux vidéo, la pornographie et les médias sociaux. 

Insultes, intimidation, menaces, obscénités et commentaires agressifs pullulent maintenant sur le fil d’actualité des personnalités publiques. Artistes, politiciens et animateurs, tous ont goûté aux messages haineux. À quel moment avons-nous commencé à tolérer ces comportements déviants? Nous devons les condamner haut et fort pour en finir avec la banalisation de la violence.

Cycle de la pauvreté

Aujourd’hui, les adeptes des théories du complot partent en guerre contre un système qui, jugent-ils, les méprise de près ou de loin. Dans leurs rangs, plusieurs analphabètes fonctionnels crachent leur fiel grâce à des vidéos partagées inlassablement sur Facebook. Les conspirationnistes narguent les policiers et encouragent la désobéissance civile. Ils ne croient pas à la parole des politiciens, des scientifiques, des journalistes.

Les médias ont échoué. Le système d’éducation a échoué. Notre société a échoué. Il se trouve des Québécois et des Québécoises incapables de faire des choix éclairés. L’école ne leur a pas permis de développer leur esprit critique, nécessaire pour identifier adéquatement les fausses nouvelles. Difficile de le faire quand on est en mode survie. Pauvreté intellectuelle rime souvent avec pauvreté économique.

La pandémie Covid-19 a creusé le fossé entre riches et pauvres. Elle a frappé plus durement les personnes qui occupent les emplois au bas de l’échelle. Selon l’Observatoire québécois des inégalités, les femmes ont subi 68 % des pertes d’emplois enregistrées au Québec depuis un an. Les ainés, les jeunes en situation d’itinérance, les familles monoparentales, les personnes sans emploi et les communautés autochtones ont été davantage fragilisés par l’arrêt économique et les mesures de confinement. Depuis plus d’un an, les énormes sacrifices consentis pour enrayer ce virus qui tue des millions de personnes sur la planète créent un climat anxiogène pour tous, mais surtout pour les moins nantis.  

Après la Deuxième guerre mondiale, les déficits ont été résorbés grâce à l’impôt sur le revenu. Cette mesure d’abord temporaire, qui devait financer la guerre de 1917, est devenue permanente en 1948 parce que le Canada a choisi d’offrir encore plus de services à ses citoyens. Après la guerre sanitaire actuelle, nous devrons réviser nos priorités en tant que société. En espérant qu’à la sortie de cette crise planétaire, nous réussirons à mieux protéger les plus vulnérables. 

À l’aube de cette troisième vague, j’ai besoin de lumière. J’ai besoin de positif. J’ai besoin de douceur. Dans ce numéro d’avril, il est question de résilience et d’humanité. En attendant que le coronavirus soit chose du passé, restons debout.

*L’éditorial a été publié dans le magazine Reflet de Société, en avril 2021. Au terme de l’année, ce sera plus de 17 femmes qui seront tuées sur les 39 victimes d’homicide.

SOS violence conjugale : 1 800 363-9010 ou par texto 438 601-1211

Documentaire – «Méditation: une révolution dans le cerveau»

Depuis que je suis toute petite, je fais de l’insomnie. Pour m’aider à trouver le sommeil, j’écoute souvent des vidéos de méditation sur YouTube pour déjouer mon esprit qui ne décroche presque jamais du mode gestion et création. Cette semaine, j’ai finalement opté au milieu de la nuit pour un reportage français intitulé Méditation : une révolution dans le cerveau que je vous recommande fortement.

De Montréal à Vancouver à pied

Après un traumatisme crânien, Evgeny Golovatenko alias John Goldmen a décidé de traverser le Canada à la marche en comptant sur la générosité des gens qui croiseront sa route. En relevant le défi « Never Give Up », l’Ukrainien d’origine, âgé de 37 ans, souhaite encourager les personnes à se « tenir debout » et à éviter de sombrer dans la dépression après un terrible choc.  

Une nuit avec la police

À première vue, je n’aime pas la police. J’ai toujours l’impression d’être coupable d’un crime lorsque je croise une autopatrouille. Je ralentis automatiquement pour éviter le zèle d’un homme de loi. Probablement des relents de ma personnalité un peu rebelle qui aimait défier l’autorité à l’adolescence.

Alice et ses « méchants moineaux »

Mon premier appartement à Montréal était situé sur la rue Panet, près du parc Lafontaine.  À l’époque, je travaillais à la Société de Radio-Canada, à quelques minutes à pieds de chez moi. Tous les matins, je descendais la rue jusqu’à la grande tour en saluant Gilles qui fumait une cigarette en pantoufles sur son balcon, coin Sainte-Catherine.

Survivre à son passé

« Le chum de ma mère a abusé de moi et a menacé de me tuer quand j’avais 13 ans. Ma mère ne m’a pas crue. Elle me traitait de chienne et de salope. Elle disait que je voulais briser sa famille », me raconte Chantal en fumant une cigarette à la table de sa cuisine.